Introduction

Panel et dialogue avec les participants sur les moyens de favoriser la promotion de la santé mentale au Canada

Préparée à partir des présentations préenregistrées et des questions des participants soumises à l’avance, cette séance en direct a représenté une occasion de dialoguer. Les conférenciers principaux étaient accompagnés de trois autres panélistes – tous des penseurs et des acteurs de premier plan et tous ayant un point de vue unique sur la promotion de la santé mentale. La discussion a privilégié les questions des participants et a cherché à faire ressortir les points de consensus, les différences, les possibilités et les obstacles. 

Messages clés

  • Une courte vidéo montrant projets du FI-PSM, avec les commentaires des participants, nous a rappelé la motivation première des efforts croissants de promotion de la santé mentale au Canada.
  • Pour permettre l’épanouissement de la promotion de la santé mentale, il faut un contrat social fondamentalement différent dans ce domaine, centré sur l’équité et l’obligation de résultat. « Rendre l’iniquité illégale ».
  • Ce nouveau contrat doit inclure les systèmes de santé et les mécanismes de rétablissement postpandémique fondés sur une vision globale de la santé, des systèmes où on ne sépare pas la santé physique et la santé mentale.
  • Il faudrait aussi différents concepts de bien-être mental découlant de plusieurs visions du monde. Il peut s’agir par exemple de l’espoir, du sens, de la finalité et du sentiment d’appartenance se rapportant au bien-être mental tel que le définissent les Autochtones.
  • Les grands changements systémiques et structurels sont réalisables, surtout s’ils sont soutenus par un leadership, des programmes et des données concrètes à l’échelle locale.
  • Pour favoriser la promotion de la santé mentale, il existe de nombreux leviers, entre autres : les relations, les données, la législation, les récits, la recherche, le leadership, l’effet d’entraînement, la culture (y compris l’importance du leadership autochtone dans la planification, la conception et la mise en œuvre des programmes, la recherche et l’utilisation des données).

Intervenants

    • Barb Riley (présidente de la séance), directrice scientifique, Carrefour DÉC pour la promotion de la santé mentale
    • Claire Betker, directrice scientifique, Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé
    • Carol Hopkins, directrice générale, Thunderbird Partnership Foundation
    • Pascale Mantoura, conseillère scientifique séniore, Institut national de santé publique du Québec
    • Kwame McKenzie, directeur général, Wellesley Institute
    • Brenda Restoule, directrice générale, First Peoples Wellness Circle

Dans leurs mots

Il faut investir dans la réconciliation en reconnaissant les contributions, les données et les connaissances des peuples autochtones, et ce, pour créer de nouvelles façons de faire dans ce pays. – Brenda Restoule

Nous devons tirer parti de l’expertise et du leadership des communautés, car la façon dont nous faisons les choses est aussi importante, sinon plus, que ce que nous faisons. – Pascale Mantoura

Notre réponse à la pandémie allait être inéquitable, nous le savions. Quand il y a eu une hausse des infections, des hospitalisations et des décès, nous n’avons pas changé de cap dans la plupart des régions. Au Canada, nous savions que ça allait se produire. La question que nous devons nous poser est la suivante : en quoi est-ce raisonnable ou légal? – Kwame McKenzie

[Il y a cent ans], nous avons changé les sociétés et les systèmes de santé pour prendre soin de la santé physique des gens; il fallait des gens en bonne santé physique pour travailler et créer de la richesse. Ce qui est différent aujourd’hui, pour les économies de services et les économies de la pensée, c’est qu’elles reposent sur des personnes en bonne santé mentale… Nous devons faire évoluer notre façon de penser. – Kwame McKenzie

Nous voulons tous de l’espoir. Nous avons tous besoin de savoir que nous avons notre place. Nous, les Premières Nations, les Métis et les Inuits, nous savons que nous appartenons à ces territoires… Notre santé et notre bien-être ne sont pas facultatifs. Nous avons notre place dans les relations avec tous les visiteurs qui ont fait de ce pays leur foyer. Et ces relations sont d’une importance capitale pour favoriser le bien-être de chacun, et permettre à tous de mener une vie porteuse de sens. Carol Hopkins

Pour promouvoir la santé, nous devons comprendre que nous avons un but, que nos vies ont un sens… Le Créateur nous a donné tout ce dont nous avons besoin pour vivre une bonne vie. Notre responsabilité est de créer l’environnement qui permet de vivre cette vie. – Carol Hopkins

Quiconque a déjà ramé à contre-courant sait que c’est difficile. Il faut parfois affronter des remous, puis arrêter pour reprendre son souffle et ses esprits, mais ça se fait. Oui, c’est possible de remonter le courant jusqu’à la source. Claire Betker

Ressources

Montage vidéo sur les projets du FI-PSM avec les commentaires des participants

Le 17 février 2022